Conférence: Ardoises et ardoisiers de Bretagne, un patrimoine menacé

Jeudi 5 décembre 2024, 20 h à 22 h, salle Glenmor à Acigné (35)
Conférence de Jean-Pierre Nénon, organisée par Acigné Autrefois

Au 22 avenue de l’Abbé Barbedet, 35690 Acigné (à côté du cinéma et de la médiathèque, au fond du patio)

Les ardoises sur les toits font partie du paysage breton traditionnel. Mais, d’où viennent-elles ? Et depuis combien de temps ?

Autant de questions auxquelles Jean-Pierre Nénon répondra. Membre d’Acigné Autrefois et originaire du bassin ardoisier des Ardennes, Jean-Pierre Nénon s’est passionné pour ce sujet. Auteur d’un ouvrage de référence paru aux Presses Universitaires de Rennes en 2024, il parcourra l’histoire régionale de l’activité ardoisière, de son origine à sa disparition, entre Anjou, Finistère et Haute-Bretagne.

Entrée gratuite.

Cliquez sur les images pour les agrandir.

Jean-Pierre Nénon, le conférencier de cette soirée consacrée aux Ardoises et ardoisiers de Bretagne. En préparation de cette conférence, nous avons exploré des sites à proximité.

 

L’ancienne ardoisière de la Monniais, en Cesson-Sévigné. Située dans la parc de la Monniais à Cesson-Sévigné, c’est sans doute l’ardoisière ancienne, avec celles de la Pampille et du Gué en Servon-sur-Vilaine, la plus proche d’Acigné. On ne sait pas quand son exploitation prit fin, en tout cas au plus tard au 19e siècle, si bien que l’on avait oublié la vocation ardoisière de cette carrière. Le principe d’exploitation était d’extraire l’ardoise le plus profondément possible, où elle était de meilleure qualité, tant que l’on pouvait évacuer l’eau qui s’y accumulait naturellement. Mais, avec les moyens de l’époque, on était limité à 10 ou 20 m maximum. L’étang qui occupe aujourd’hui cette carrière est certes de surface limitée mais, sans doute, assez profond.

 

Ardoises autour de l’étang de la Monniais. Le schiste des ardoisières doit se cliver facilement, comme on le voit à gauche. Mais ici, près de la surface, le schiste est “pourri”, pour reprendre l’expression des ardoisiers. D’où la nécessité de creuser profondément. A droite, accumulation habituelle de déchets de l’exploitation autour de l’ardoisière.

 

Jean-Pierre Nénon dédicacera son ouvrage paru aux Presses Universitaires de Rennes cette année. à l’issue de sa conférence.

 

Au cours de la soirée, vous pourrez aussi profiter d’objets présentés par un couvreur spécialisé dans la restauration des couvertures des toits et grand connaisseur de l’histoire de la couverture des bâtiments dans la région, Loïc Boisnard.
Il présentera dans la salle Glenmor des pièces de sa collection unique dans son genre et il répondra à vos questions.

Loïc Boisnard dans son atelier-musée avec des ardoises de toutes les époques, des échantillons d’ardoises des ardoisières du département, des épis de faîtage de toute sorte, de multiples variantes d’outils de couvreurs, etc. Couvreur et fils de couvreur, Loïc Boisnard est un passionné.

 

Reconstitution d’une toiture d’ardoises des 13 ou 14e siècles. Il s’agit de véritables ardoises médiévales, découvertes dans les ruines d’un château. Les ardoises anciennes sont beaucoup plus épaisses qu’aujourd’hui, parfois des vraies lauzes. Elles étaient fixées grâce à des chevilles de bois (comme ici) ou des clous.

 

Conférence: Ardoises et ardoisiers de Bretagne, un patrimoine menacé
Mots clés :