Le réseau Acigné Autrefois est efficace pour remonter des informations et des documents originaux. C’est ainsi qu’il nous a été donné une boîte de plaques photographiques trouvée par hasard par un ancien Acignolais dans les années 1970, avec des clichés d’une grande qualité datant de la fin des années 1890.
Une découverte excitante que nous partageons avec vous.
Cliquez une fois ou deux fois sur les photos pour un affichage en grand format: cela en vaut la peine.
Dans la boite, 14 plaques sorties de l’usine de la famille Lumière à Lyon.
L’ancien pont et l’ancienne église d’Acigné. Nous disposions déjà d’un cliché similaire mais sous un angle légèrement différent et, surtout, d’une beaucoup moins bonne qualité. C’est l’avantage d’avoir les négatifs, alors que les tirages papier sont plus ou moins dégradés. Remarquez à l’horizon, à droite, derrière Les Clouères ou vers Les Verdaudais, un drôle de moulin à vent. Quelqu’un en a-t-il entendu parler ?
La rue Saint-Louis, avec l’église en face. A droite, la maison à colombage, qui existe toujours, et à gauche l’hôtel Au Vieux Porche (à la place de la pizzeria actuelle). Une série de maisons collée à l’église rendait la rue Saint-Louis bien étroite à ce niveau par rapport à aujourd’hui. Admirez la précision de la photographie. Même les crottins de cheval au sol y sont. Le vieux Acigné disparu renaît sous nos yeux.
Portait en pied d’Acignolais. Du fait de la très faible sensibilité des plaques, les photographes tiraient le portrait des personnes à l’extérieur, à la lumière du jour. Un paravent placé derrière mimait un décor intérieur. Mais le sol restait celui de la cour ! Les tirages papier étaient très recadrés, si bien que l’environnement de la prise de vue n’apparaissait plus. Après enquête, il s’avère qu’il s’agit très vraisemblablement de Jean-Marie et de Julienne Mélisson. Jean-Marie, né en 1833, était commerçant et tisserand à Acigné. Son épouse, Julienne, née Lecué en 1833, tenait le commerce d’épicerie et faisait un peu cultivatrice.
La famille Mélisson en 1872 ou 1873 . Cette plaques de la fin des années 1890 mais elle reproduit un tirage papier d’une photo faite au début des années 1870, compte-tenu de l’âge des enfants Mélisson. On y trouve la famille au grand complet, avec les sept enfants. Ils en eurent neuf, mais deux ne survécurent pas.
Portraits de groupe d’ecclésiastiques, avec les frères Mélisson. Les autres plaques ont pour sujet, pour l’essentiel, des ecclésiastiques et des bâtiments religieux. Il s’avère que sur les sept enfants Mélisson, trois furent prêtres: Julien, Edouard et Albert. Ce dernier fut recteur d’Essé puis de Paimpont. On les retrouvent vraisemblablement sur différentes photographies. Sur celle-ci, ce sont peut-être les deux à droite et celui debout à gauche, si on recoupe ce cliché avec les autres. Vous remarquerez aussi, sur le pont à la première photographie, trois prêtres en soutane qui posent. Ce sont certainement eux. Les trois abbés Mélisson sont enterrés à Acigné, où leur tombe a été transférée dans le nouveau cimetière.