Le carrefour des rues Saint-Louis et des Forgerons en carte postale

Que se cache-t-il derrière cette carte postale mystérieuse, soi-disant d’Acigné ?

Cliquez une ou deux fois sur la photographie pour zoomer.

Bizarre, bizarre cette carte postale des Éditions Sorel, qui doit apparemment dater des années 1920. C’est visiblement un centre-bourg mais, si c’est Acigné, tout a bien changé.

Il s’agit bien d’Acigné mais il y a eu une erreur du côté de l’imprimeur. Ils ont mis la plaque de verre à l’envers.

Passez le curseur de la souris sur l’image ci-dessous et la démonstration sera faite.

La carte postale accumule d’ailleurs les erreurs avec, en plus, la faute d’orthographe à “Derrière”. Le nom de rue Derrière, assez trivial mais assez logique compte tenu de sa position, fut transformé dans les années 1970 en rue des Forgerons, compte tenu du nombre de forgerons qui y avaient été établis. Une remarque malicieuse faite par un lecteur de la Feuille de chou: il y avait déjà des caméras de vidéosurveillance à l’époque de cette carte postale (au coin gauche du toit de la maison du milieu).

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Il faut dire que ce n’est pas toujours évident de distinguer sur ces plaques photographiques l’endroit de l’envers, surtout quand on ne connaissait pas les lieux, et cette mésaventure n’est pas unique. Une question, ont-ils vendu beaucoup de cette carte postale à Acigné, car les Acignolais ont sûrement vu immédiatement le problème ? En tout cas cette erreur en a fait un tirage “collector”.

On dispose d’une autre photo, encore plus ancienne, du même endroit, prise par le photographe rennais Auguste Le Couturier.

Photographie d’Auguste Le Couturier (Archives Départementales d’Ille-et-Vilaine).

 

Cliquez sur la photographie pour l’agrandir. Sur le commerce à droite (à la place de l’actuelle boutique Deci Delà) on lit sur le panonceau “Chubert – Galesne Vend à boire et à manger”. Au milieu, à la place du coiffeur actuel, on distingue dans la vitrine du magasin des faïences, pichets, lampes, etc. Plus tard, ce sera la boutique de Mme Veillard, née Antoinette Mélisson, qui vendait des articles de pêche. Une anecdote à propos de ce carrefour: le facteur d’alors, le Père Coeudrais, finissait souvent sa tournée à vélo un peu fatigué, les Acignolais n’oubliant de lui servir à boire le long de son chemin. Descendant le rue de Calais un peu vite, emporté par la pente et voulant tourner vers la rue des Forgerons, il finit dans la devanture de Mme Veillard.
Le carrefour des rues Saint-Louis et des Forgerons en carte postale
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