Un siècle d’Acigné en images. La collection de cartes postales de Serge Desgués

La carte postale eut la faveur du public au XXe siècle pour communiquer économiquement avec son entourage, avant que le téléphone et maintenant le message ou la photo au smartphone ne l’évincent, ou presque.
Serge Desgués nous fait découvrir sa collection de cartes d’Acigné et quelques exemplaires peu courants.

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« Je collectionne des cartes postales depuis 20 ans. J’ai pris le relais de ma mère qui achetait déjà les cartes postales d’Acigné à chaque fois qu’il en sortait une nouvelle. Mon frère a la même passion. Le moulin (en arrière-plan) et l’église sont les lieux les plus photographiés »

 

« Je collectionne uniquement les cartes d’endroits où j’ai vécu : Acigné, Louvigné-du-Désert, Saint-Suliac, ainsi que le village corse d’origine de mon épouse. Cela nous rappelle nos souvenirs d’enfance, comme cette carte postale, prise en face de l’actuel restaurant du Pont d’Acigné dans les années 1950. On y voit des enfants jouer sur le pont. Il n’y avait pas beaucoup de circulation. »

 

« J’ai 67 cartes postales d’Acigné. Il m’en manque encore quelques unes. Il y a toujours des recherches à faire et c’est ce qui est intéressant. Parfois, entre deux cartes postales, la différence se limite à la saison de prise de vue ou des volets ouverts ou fermés. On cherche naturellement les raretés, comme cette vue. Où pensez-vous qu’elle a été prise ? Pas facile. » (réponse photo suivante).

 

« Voici la carte postale inversée. On s’y reconnaît mieux. C’est à l’angle de la rue Saint-Louis et de la rue des Forgerons, avec l’église en amorce à gauche. L’éditeur a dû mettre le négatif à l’envers lors du tirage, ce qui ne l’a pas empêcher d’en vendre ! »

 

« L’intérêt d’une carte postale se loge parfois dans un tout petit détail. Derrière le pont d’Acigné, au dessus du toit du moulin, on distingue et une longue et fine cheminée, celle de la « machine à feu », c’est-à-dire de la machine à vapeur qui actionnait le moulin en plus de la roue, au début du XXe siècle. »

 

« J’aime bien les photographies aériennes. Sur celle-ci, dans années 1950, on voit qu’Acigné n’était quasiment qu’une rue principale et, accessoirement, la rue des Roches. Passé une large bande de jardins potagers derrière chaque maison, les champs commençaient. »

 

« Il y a beaucoup de versions de la rue de Calais, nommée ici la Grande Rue. C’est une vue du pied de l’église en direction des Clouères, au début du XXe siècle. Il n’y avait encore ni fils électriques, ni fils téléphoniques. En regardant de près, on voit deux charrettes à cheval qui se croisent en haut. On était à l’ère hippomobile. La deuxième maison à gauche est l’atelier du bourrelier, M. Cadoret. »

 

« La même rue de Calais, vue dans l’autre sens, dans les années 1970. Le goudron, les trottoirs et les automobiles sont les principaux changements. Mais les maisons sont souvent les mêmes, avec parfois des murs en bauge comme celle de droite. Cette maison est toujours bien là. »

 

« J’ai complété ma collection petit à petit, d’abord sur les marchés. Et maintenant sur les sites internet spécialisés. Pour Acigné et Noyal-sur-Vilaine, il n’y a pas eu énormément de cartes postales. Cela dépend de l’intérêt touristique de la commune. Celle-ci, curieuse, doit dater aussi des années 1970 ou même plus tard. »
Un siècle d’Acigné en images. La collection de cartes postales de Serge Desgués
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