Où peut se trouver cette maison et qui étaient ces gens sur la photographie ?
C’était la question posée dans le précédent numéro de la Feuille de chou. Raymond Fougeroux, Geneviève Pasco et Joël Pouteau nous ont aidé à trouver la réponse.
Cliquez une ou deux fois sur la photographie pour zoomer.
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L’original est une plaque de verre de petite dimension (hauteur 8,5 cm, largeur 9,9 cm) et la notice nous apprend qu’elle est prise au « Chesnay » à Acigné, sans autres précisions. Elle daterait de 1905 environ.
La photo a été prise au Chesnais, sur la route qui mène à Épargé, autrefois vers Liffré, au nord du bourg. Elle n’a pas beaucoup changé comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Passez le curseur de la souris sur l’image ci-dessous et la démonstration sera faite.
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La famille sur la photographie n’a pas été identifiée. Par contre, dans les années 1940, y était installé un marchand de cycles, M. Orhand. Il commercialisait des vélos de la marque nantaise Syphax. Sa femme tenait un café dans cette même maison.
Après-guerre, période faste pour les bicyclettes, avant que les automobiles ne se démocratisent, on comptait quatre marchands à Acigné. En sus de M. Orhand, il y avait MM. Pannetier aux Clouères, Pierre dans la rue du Grand Four et Marchand à côté de l’actuel restaurant du Pont d’Acigné (sur le territoire noyalais, mais tellement près du centre d’Acigné qu’on se permet de l’annexer).
Cette maison n’existait pas sur le cadastre de 1819 et sa conception évoque une construction de la fin du 19e siècle. La façade en pierre est constituée de grès, de La Bouëxière vraisemblablement, avec des encadrements de portes et fenêtres en briques. Les autres murs sont en bauge, comme on le devine sur la photographie ancienne. La route devant, aujourd’hui parcourue assez intensivement par des automobiles, ne permet plus un usage aussi libre de la chaussée. Ainsi, on n’y stockerait plus en bordure des troncs de chênes et on n’y poserait plus pour la photographe aussi tranquillement.